Vous naviguez tranquillement sur ce que vous pensez être une information intéressante partagée par un ami via Twitter ou Facebook (pour ne citer qu'eux), et paf ! Un bandeau envahissant.
Première pensée : je viens voir ton site web, pourquoi me proposer de télécharger ton application en me l'imposant devant le contenu de ton site ? Je suis venu lire quelque chose, puis-je le faire en paix ?
Apparement la réponse est non, et voici quelques bonnes excuses trouvées par les personnes qui utilisent ce procédé :
L'intérêt premier de cet affichage et de votre première visite est donc d'offrir un moyen de téléchargement de l'application native. Si je reformule cette idée : très cher visiteur, on ne t'informe pas que l'application existe, on veut principalement que tu télécharges cette application native sans même savoir si c'est en sachant bien que ce n'est pas ce que tu venais chercher.
Parfois cette forme de bandeau est même fixée en en-tête de page, vous laissant alors que trop peu d'espace pour une bonne lisibilité du contenu. Nous avons déjà vu cela dans le contre-exemple "Un header et footer fixes"
Pire encore, les pop-in intrusives qui cassent complètement votre premier objectif lors de votre visite. Vous vouliez lire un article ? Eh bien non ! Vous allez d'abord devoir fermer cette foutue pop-in !
LePoint.fr nous propose d'ailleurs un excellent contre-exemple de ce qu'il ne faudrait jamais faire.
Et pour la route, parce qu'on trouve toujours plus sale encore, un joli combo des deux mauvaises pratiques :
Je ne ferai aucun commentaire sur l'aspect fixée de la pop-in et le traitement non "responsive" qui en est fait. Cette solution marketing est illisible sur smartphone. Un contre-sens complet !
Vous ne pouvez pas toujours deviner d'où vient le visiteur de votre site web. Dans pas mal de cas il recherche quelque chose de précis, ou un ami lui a proposé un lien vers votre site web dans un but tout aussi précis. Lorsque vous le harcelez avec votre pop-in ou un bandeau de téléchargement, vous l'invitez à commencer sa visite sur votre site web par une action négative : fermer la gêne. Autrement dit, vous l'interrompez dans sa démarche première de consultation.
Vous l'invitez à commencer sa visite sur votre site web par une action négative : fermer la gêne.
Autre problème évident : l'utilisateur qui visite votre site pour les mêmes raisons que précédemment, et qui possède déjà votre application va subir les mêmes désagréments, puisqu'il vous est impossible de savoir si cette application est installée sur l'appareil du visiteur. Autrement dit, en plus d'agacer les utilisateurs occasionnels, vous risquez de fâcher vos utilisateurs fidèles.
Le meilleur, c'est encore ces applications natives qui renvoient vers le site web. Dès que vous arrivez sur ce dernier, on vous invite à télécharger l'application native… Cherchez l'erreur.
Ce que l'application permet de faire, Internet ne le permet pas toujours, et vice-versa. Une actualité intéressante arrive sur votre application LePoint.fr, comment faites-vous pour la partager ? Oui oui bien sûr, il y a certainement des outils de partage. Ces outils proposent peut-être d'envoyer un mail à un ami, ou de partager l'info sur les réseaux sociaux, mais concrètement, ces outils vont partager un lien vers un site Internet. Nous arrivons alors à une limite de l'application qui peut même remettre en cause son utilité.
Mais votre application native permet de géolocaliser l'information, c'est parfait ! Figurez-vous que vous pouvez aussi géolocaliser sur le web depuis maintenant quelques années !
Du coup, à quoi sert votre application pour l'utilisateur ? Apporte-t-elle réellement une plus value ? Avez-vous pensé qu'une optimisation de votre site internet (responsive) vous permettrait de toucher potentiellement plus de monde sans multiplier les développements ? (Android, iOS, Windows Phone, bada, BlackBerry, etc.)
Il y a bien souvent plus de solutions que de problèmes. En l'état, cette mode est un faux problème qui vient du fait que le concept d'application native est encore mal préçue aussi bien par les utilisateurs que par les propriétaires/exploitants de site web. Je m'explique :
Ces cas très tranchés sont parfois vicieusement imbriqués, et il peut être nécessaire de développer les deux solutions. Dans ce cas, il est risqué de tomber dans le piège des modèles précédents. (bannière ou pop-in)
Plusieurs solutions s'offrent à vous pour faire la promotion de votre application native :
J'en oublie peut-être. Le principal est d'utiliser son bon sens : si ce genre de pop-in et de bannière vous gonflent, il y a de fortes chances pour que les utilisateurs de vos sites n'apprécient pas non plus ce modèle, alors ne leur imposez pas.